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8 juillet 2011

Imaginotion

Peu d’architectes ou d’urbanistes sont capables de conceptualiser et de populariser un concept scientifique ou une notion opératoire. Ils sont encore moins nombreux capables de choisir un terme susceptible d’être accepté et repris par le grand public.

On se heurte ainsi à la difficulté de prononciation de la notion de « Zwischenstadt » de Thomas Sieverts, cette description de la grande périurbanité, pas encore urbaine alors qu’elle n’est plus rurale.

La « ville franchisée » de David Mangin n’a que peu cristallisé les connaissances du fait urbain en France ;Google ne recense que 6 860 résultats en 0,07 seconde a cette requête…

Enfin les projets de François Roche et Stéphanie Lavaux oscillent toujours entre tropisme anglo-saxon et élucubrations cryptées, tels« Skyzoid machine & Ecosophical apparatuses », « Isobiot®ope (thebuildingwichneverdies) » ou encore « Bio[re]-bo[o]t ».

Pourtant certains sont capables d’utiliser un idiome accrocheur et vendeur. C’est d’autant plus frappant que certains concepts de l’urbanisme contemporains sont aussi des marques d’entreprise. Le logo peut alors être utilisé comme un outil mnémotechnique à destination du grand public.

« Randstadt », le phénomène de circonvolution caractérisant la géographie urbaine des Pays Bas depuis les années 1950 est aussi l’enseigne d’une multinationale du travail intérimaire et temporaire.

Mais le champion des notions frappantes, à l’impact quasi publicitaire est sans conteste « Farmax », issu du livre éponyme de MVRDV. Cette acronyme de « Floor Area Ratio Maximum » s’avère être aussi l’enseigne de marques de machines agricoles (du au mot farm), de nombreuses entreprises de produits pharmaceutiques (du au mot farma).

Cette exploration ne nous laisse qu’une alternative : le logo ou la logorrhée.

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